Guérir les mots blessés (15)

Publié le

L’ADJECTIF POSSESSIF FEMININ
Une femme, c’est du féminin, sans aucun doute ! Quand nous évoquons celle d’un ami , c’est sa femme et quand nous parlons de l’ami, c’est son mari. Alors pourquoi faisons nous précéder certains mots féminins de l’adjectif possessif masculin alors que, logiquement, il devrait être féminin ? Comme dans son habitation par exemple ou encore son ennemie même s’il désigne clairement une rivale. Bon… c’est pour éviter un hiatus. Sa ennemie, par exemple, serait peu euphonique. Oui mais pourquoi a-t-on choisi le genre masculin de l’adjectif possessif ? ne pouvait-on prévoir une autre forme préservant la féminité de l’accord ? Encore une bataille à mener pour le féminisme ? J’attends des explications ! Je lorgne du côté de Richard dont les connaissances grammaticales pourraient nous rassurer mais je ne voudrais pas lui tendre un piège. Il s’agit, peut-être, d’une vieille tradition machiste… Tout simplement ! Jean-Pierre Silvestre
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
J
Les mots blessés m'enchantent. J'adore aussi ouvrir le blog de Cat et découvrir les tableaux.
Répondre
N
La langue française si belle est pourtant on ne peut plus illogique et compliquée... Déjà lorsqu'on naît français, elle est difficile à assimiler mais lorsqu'on est étranger, imaginez la difficulté.
Répondre
R
J'ajouterai simplement, en guise de boutade que si "son habitation" vous gêne, cher Jean-Pierre, vous pouvez toujours vous en sortir par une pirouette et écrire : sa résidence, ou sa demeure, ou sa maison ...
Répondre
R
Un piège, sûrement pas, mon cher Jean-Pierre. Une responsabilité, peut-être, oui ... <br /> Mais c'est avec plaisir que je relève le gant, en compulsant un monument : Le Robert historique de la langue française, sous la direction d'Alain Rey où aux articles "Mon", "Ton" et "Son, je lis que l'usage de l'élision devant voyelle (ou devant un h muet) était propre à l'ancien français : on didait donc m'espée, s'amie ...<br /> <br /> A partir de la fin du XIIème siècle, sont attestées et se sont établies les formes : mon épée, son amie, qui néanmoins, ne s'imposeront véritablement qu'à partir du XVème siècle.<br /> <br /> Mais de raison "officielle", nulle mention dans ce dictionnaire. Parce qu'à mes yeux, il n'y en a tout simplement pas : nous savons tous que les Académiciens qui "dirigent" notre langue, tout machistes qu'ils puissent être (je rappelle que la romancière belge Marguerite de Crayencour, célèbre sous le nom de Marguerite de Yourcenar - qui n'est par parenthèses jamais que l'anagramme de son véritable patronyme ! -, fut la première dame qu'ils acceptèrent en leur sénacle) sont souvent contraints d'accréditer, pour le passé à tout le moins, ce que l'usage a fini par imposer. Je pense donc qu'ici, dans le cas précis que vous envisagez, il n'y a qu'une question d'oreille imposée par l'usage qui entre en ligne de compte, et non point une volonté de réorganiser notre langue avec une quelconque arrière-pensée par ces "mâles" qui en sont, depuis Richelieu, les doctes garants.
Répondre
C
Eh bien, si explications il y a, je suis curieuse de savoir...<br /> Sinon, je serais contrainte de prendre mon armure et aller chevaucher sus au machisme grammatical !!!<br /> <br /> Jeanne-Catherine (non, pas Calment.... mais puisse-t-il m'être donné de vivre aussi longtemps...) :-)<br /> <br /> pas d'inquiètude à avoir... La fièvre m'habite !!! Je délire... Demain, il n'y paraîtra plus...
Répondre
<br /> Ne change rien reste telle que tu es surtout, La mansarde a besoin de gens comme toi, avec un petit brin de folie!<br /> Demain je pense que Richard qui est absent aujourd'hui pour cause de "pouponnage" avec son petit fils va s'empresser de nous éclairer sur ce mystère épais!<br /> <br /> <br />